20/11/2018
8 questions à Maxime Pécourt, Directeur Artistique, bricoleur, geek et foodie !
C’est avec grand plaisir que j’accueille aujourd’hui Maxime Pécourt, ex-Directeur Artistique à Publicis !
Maxime est un grand créatif, un peu Geek, un peu décalé, très bricoleur, que j’ai connu au Lycée il y a déjà 15 ans, avec lequel j’avais tourné quelques parodies de publicité et donné un prénom au lapin du métro ! Difficile de le ranger dans une case, il est libre Max, et il touche un peu à tout !
Posons-lui quelques questions sur ses créations :
Le 12 novembre 2009, tu postes sur ton blog des photos de ta dernière création : un coussin petit beurre. Internet s’enflamme, tout le monde veut ton coussin ! Comment t’es venue cette idée ?
C’est en voyant un fauteuil capitonné que la forme rembourrée m’a évoqué les trous du biscuit. J’ai alors confectionné un prototype, sans but réel, juste pour aller au bout de l’idée. Comme le résultat était marrant, je l’ai posté sur mon blog de bricolage et ça a plu, j’ai reçu plein de demandes d’un peu partout dans le monde. Alors, après plein de prototypes pour perfectionner le modèle, j’ai finalement réalisé une petite série, aidé par ma maman.
Dans la même veine que le coussin petit beurre, tu as également fabriqué un pouf-cheeseburger. Par la suite, tu as inventé les post-eats… C’est quoi cette fixation pour la malbouffe ?
La bouffe en général, c’est un truc qui est vachement revenu dans l’intérêt des gens depuis une bonne dizaine d’année. Que ce soit la « comfort food » ou les pâtisseries ultra raffinées. J’aime bien jouer avec ces icônes super évocatrices, comme le hamburger, le macaron, le mille-feuille… Pour le burger, je voulais faire un siège avec un côté doudou, mais qui se casse la figure comme les sandwichs mal empilés chez McDo.
Tu es également un grand fan de cinéma et as réalisé tout un tas de posters minimalistes. Quel est ton préféré ?
J’aime bien celui de Cube qui est un résumé graphique du parcours des personnages dans le film. A l’image des protagonistes, je me suis pas mal cassé la tête pour reconstituer leur parcours fidèlement au film, malgré des incohérences et que ça marche visuellement. J’aime bien aussi celui d’Indépendance Day, j’y ai passé pas mal de temps…
Plus globalement, quel est le projet sur lequel tu as pris le plus de plaisir ?
Je dirais, ma nouvelle vie de freelance ! Mais parfois, ce sont les projets qui t’ont donné le plus de mal qui te donnent le plus de satisfaction quand ils sont finis. Mais pas toujours… Dans le domaine de la publicité, l’élaboration n’était pas évidente, mais quel plaisir de tourner les spots avec Omar Sy pour la boisson Fïnley !
Remontons quelques années en arrière maintenant avec une question Onisep. Comment devient-on Directeur Artistique ? Que conseillerais-tu à un jeune de 18 ans tenté par l’aventure ?
Directeur Artistique c’est une appellation super large qui peut concerner des tas de domaines. En ce qui me concerne je suis plutôt DA publicité ou graphisme. Y’a pas de parcours obligatoire, j’ai même une amie qui vient de biologie et s’est formée de manière autodidacte. Mais le plus courant c’est de faire une formation post-bac dans une école d’art appliquée ou de pub. Personnellement je n’ai pas voulu prolonger au delà d’un BTS car on apprend aussi beaucoup sur le tas. Ce que j’ai vraiment apprécié à l’ENSAAMA c’est la liberté et l’ouverture d’esprit après les études formatées d’un bac général. J’y ai appris une façon de penser, des méthodes de recherche et de création qui me sont toujours utiles aujourd’hui. C’est valable aussi bien pour imaginer un logo, qu’un aménagement d’intérieur, un vêtement ou même un dessert… Directeur Artistique c’est un métier où on gagne à être ouvert d’esprit, curieux, et chercher à se cultiver. Par contre, le gros manque que j’ai eu et que je constate souvent autour de moi, c’est le manque d’assurance à parler en public, ça se travaille, quand on est réservé il faut se faire violence, mais c’est hyper important pour vendre ses idées, ou lors de présentation face aux clients par exemple.
Justement… Maintenant que tu es à ton propre compte, tu dois te faire encore plus violence pour te vendre à tes clients. T’as des astuces ?
Dans les métiers de communication, l’image que l’on donne de soi est hyper importante. Ce n’est pas forcément conscient, mais comment convaincre un interlocuteur de notre idée si on ne sait déjà pas se vendre soi-même… Quand on est en agence, il faut se forcer à l’exercice et éviter la facilité de laisser d’autres présenter ses projets à notre place, il faut s’imposer naturellement, sinon d’autres vont le faire pour nous. J’ai connu des stagiaires se comportant comme des directeurs de création… et étonnamment ces gens-là se font plus respecter, peu importe leur talent ! Ensuite il faut désacraliser ce moment, ne pas être intimidé par ses interlocuteurs, faire comme si on parlait à des amis où à ses parents. Ou s’inspirer d’une personnalité charismatique : un jour, lors d’une réunion avec une flopée de clients, on devait donner notre avis chacun notre tour, et comme je n’avais pas grand-chose à dire de plus que les gens qui avait parlés avant moi, j’ai fait comme Don Draper et raconté une anecdote personnelle… mon intervention a eu beaucoup de succès ! Mais finalement, je trouve ça presque plus simple en freelance, car on se sent plus légitime vu qu’on a fait appel à nous, et puis c’est « sans filet ».
Quels sont tes projets maintenant que tu es à ton compte ?
C’est tout récent, mais je fais des missions de courte durée dans des agences de pub, du montage vidéo, de la conception de vitrines de magasins… et je profite du temps libre pour travailler sur un court métrage d’animation. Ce qui est très agréable, après 12 ans dans une grande agence, c’est l’absence de routine, la variété des projets, des interlocuteurs…
Question obligatoire pour conclure cette interview, puisqu’on est tout de même sur un blog de pub ! Quelle est ta pub préférée ?
Celles qu’on tournait ensemble au lycée façon Groland !
Je vous invite vivement à découvrir toutes les créations de Maxime sur son blog : les bricolages de Maxime Pécourt.
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