22/12/2017
L’histoire de Nintendo en 30 pubs
Enfants des années 80 et 90, rappelez-vous d’un temps déjà lointain où nous attendions avec impatience le jour de noël. Fermez les yeux, souvenez vous de cette odeur de sapin, du bruit des paquets cadeaux déchirés avec empressement, et enfin ce premier contact avec la boite du nouveau jeu. Vous avez tellement damné vos parents durant l’année et il est enfin là, sous vos yeux. A 500 francs la cartouche et compte-tenu de votre misérable argent de poche, il faut dire que vous n’aviez pas d’autre option que d’attendre Papa Noël pour vous l’offrir. La console est chaude, prête à accueillir votre précieux, branchée par péritel sur la grosse télé du salon. Vous êtes prêts ?
Au programme
- 1889 – 1973 : la préhistoire
- 1973 – 1980 : du jeu au jeu vidéo
- 1980 – 1995 : à la conquête du monde !
- 1995 – 2004 : vaches maigres et nouveaux concurrents
- 2004 – aujourd’hui : nouveaux horizons
1. La préhistoire
Acteur incontournable de l’univers vidéoludique, l’histoire de Nintendo commence bien plus tôt que vous ne le pensez, en 1889. La petite société japonaise fondée par Fusajiro Yamauchi près de Kyoto produit des cartes à jouer nommées Hanafuda. En 1949, la companie adopte le nom de Nintendo Karuta Co., Ltd, et The Nintendo Playing Card Co. en dehors du Japon.
Dans les années 50 et 60, faisant le constat que le marché des cartes à jouer était toutefois limité, Hiroshi Yamauchi, petit-fils de Fusajiro Yamauchi, ouvre les portes à diverses opportunités de business et renomme la société Nintendo Co., Ltd. Aucune de ces opportunités ne se révélera judicieuse. Pire encore, le marché des jeux de cartes s’effondre après les Jeux Olympiques de 1964…
A la recherche d’un souffle nouveau, Nintendo se lance en 1966 dans l’industrie du jeu, produisant entre autres l’Utra Machine et l’Ultra Hand, sorte d’ancêtre du selfie stick !
Plus original, ce Love Tester lancé en 1969, à destination des « jeunes femmes et jeunes hommes » ! L’homme derrière ces jeux est un certain Gunpei Yokoi, qui sera l’un des acteurs majeurs de la transformation de Nintendo dans les 2 décennies suivantes…
2. Années 70 : du jeu au jeu vidéo
Nintendo met le premier pied dans l’industrie du jeu vidéo en 1974, en important la Magnavox Odyssey au Japon (souvenez-vous, nous parlions de cette toute premier console dans l’article 40 ans de guerre des consoles en 40 pubs !). Avant de se lancer soi-même dans la production de jeux-video, Nintendo, par l’intermédiaire du talentueux Gunpei Yokoi peaufine son électronique avec le Laser Clay Shooting System (1973) et Wild Gunman (1974), tous les deux des simulateurs de tirs.
Evr Race (1975) est considéré comme le premier jeu d’arcade de Nintendo.
3. 1980 – 1995 : à la conquête du monde !
Game & Watch (1980)
Imaginés en 1980 par Gunpei Yokoi, alors qu’il voyageait en train et observait un adulte tapoter sur une calculatrice en guise de divertissement, les Game & Watch sont des jeux électroniques de poche supposés s’adresser aux adultes lors de leurs voyages. Puisque les acheteurs étaient majoritairement des enfants, Nintendo inventa quelques personnages anonymes, qui allaient devenir leur mascottes quelques années plus tard (Donkey Kong, Mario, Link…). Les Game & Watch ne permettaient qu’un nombre restreint de jeux par console, à cause de l’écran à cristaux liquides de la machine, où les images du jeu étaient pré-imprimées et illuminées successivement pendant le jeu.
Non, malgré les apparences, il ne s’agit pas de la Nintendo DS !
1981 Donkey Kong
Voici quelques années déjà que les jeux d’arcade ont fait leur apparition dans les salles de jeux. Pong (1972), Space Invaders (1978), Pacman (1979), voici autant de succès qui donnent envie à Nintendo, d’autant que Shigeru Miyamoto, jeune talent, manifeste très fort son intérêt pour les bornes d’arcades. Gunpei Yokoi s’associe à Miyamoto, et Donkey Kong voit le jour 3 mois plus tard.
Popeye aurait du être le héro de cette aventure, mais n’ayant pas eu les droits d’adaptation du personnage pour jeux d’arcade, Nintendo le substituera à un plombier moustachu. Celui-ci ne s’appelle pas encore Mario, mais simplement « Jumpman ». Rien n’est aléatoire dans le visuel de Jumpman, tout est pensé pour que quelques pixels suffisent à lui donner une allure humaine : sa salopette aide à différencier ses jambes de ses bras, sa moustache et sa casquette à mieux définir son visage !
Le succès de Donkey Kong aida Nintendo à s’imposer sur le marché du jeu vidéo. Universal City Studios attaqua Nintendo en justice, l’accusant de violer ses droits sur le personnage de King Kong avec Donkey Kong. Le procès échoua car la licence de King Kong était tombée dans le domaine public.
FamiCom / NES (1983)
Le jeu vidéo est un véritable eldorado à la fin des années 70. De nombreuses entreprises voient le jour, engendrant une overdose de jeux-vidéo de mauvaise qualité. En 1983, cette bulle explose et déclenche un krach. Magnavox, Mattel et Coleco cessent toute activité liée au jeu vidéo, Atari est au plus mal… C’est dans cette période morose que Nintendo sort sa FamiCom (diminutif de Family Computer) au Japon. Le faible prix de la console lui permettra d’éviter les conséquences du krach. Ci-dessous la toute première publicité pour la FamiCom.
En 1985, la console s’exporte aux Etats-Unis et adopte un nouveau design ainsi qu’un nouveau nom : Nintendo Entertainement System, NES pour les intimes. La NES débarquera en Europe en 1987. Le succès est planétaire, le krach de 1983 est oublié, en partie grâce à un célèbre plombier italien… Peu de jeux peuvent se targuer de l’appellation « Killer Game », jeu vidéo qui justifie à lui seul l’achat d’une console. Super Mario Bros, sorti en septembre 1985, est le Killer Game qui va entraîner Nintendo vers les sommets. Shigeru Miyamoto révolutionne le jeu de plateforme. Mario devient la mascotte de Nintendo, alors que SEGA, seul concurrent sérieux, peine à étoffer son catalogue de jeux et à se trouver une mascotte. Qui se souvient d’Alex Kidd ?
Regardez bien la publicité ci-dessus… Plusieurs choses clochent.
- Super Mario Bros ne se joue qu’à un joueur, or, les deux enfants semblent y jouer de manière simultanée…
- l’enfant au premier plan ne regarde pas l’écran…
- Sa mère non plus !
- Le bouton Power n’est pas allumé.
- Le jeu est sur la table, qu’y a-t-il dans la console ?
- Super Mario Bros se joue de gauche à droite, pourquoi Mario saute-t-il vers la gauche, où un trou l’entraînera vers une mort certaine ?
La NES ne se contente pas d’être une simple console, tout ses accessoires sont censés améliorer votre expérience vidéoludique, comme le Power Glove (1989) ou encore R.O.B. le robot (1985)…
Power Glove
Rob le robot
Game Boy (1989)
En Allemagne, le mur de Berlin vit ses derniers mois tandis qu’en Chine, la place de Tian’anmen s’apprête à voir un inconnu arrêter une armée de chars. Au Japon, une toute autre révolution est en marche, celle des consoles de jeux portables. Gunpei Yokoi (toujours lui !), fort de son expérience sur les Game & Watch, va profiter des avancées technologiques pour miniaturiser la NES et en faire une console portable. Le succès se base sur 4 éléments clé : un appareil qui peut tenir dans la poche (une poche des années 80 oui !), une batterie qui dure, un grand catalogue, et bien sûr, un killer Game…
Ce Killer Game sera Tetris, vendu dans un pack avec la console d’ailleurs, formant un couple gagnant-gagnant ! Conçu en 1984 par Alexei Pajitnov, chercheur à l’Académie des sciences de l’URSS, Tetris connut un succès mondial à partir de 1987 et sa sortie sur la plateforme ZX Spectrum avant sa consécration en 1989 sur la Game Boy. Comme aucun véritable contrat d’exploitation existait à l’époque dans l’univers bureaucratique de l’Union Soviétique, Pajitnov ne reçut pas un rouble pour sa création !
Comme son nom l’indique, la Game Boy cible le marché des garçons et fait donc dans la publicité potache.
Nintendo s’amuse à recycler les codes du luxe pour la toute dernière mouture de la Game Boy sortie en 2003, la Game Boy Advance XP.
Et voici la version rose pour les filles !
La Game Boy traversera les années 90 sans aucun concurrent sérieux, SEGA et Lynx s’étant cassé les dents avec leur Game Gear et Lynx, consoles couleur bien plus puissantes techniquement mais ayant délaissé les 4 éléments clé du succès de la Game Boy !
Super Nintendo (1990)
Bien que toujours très populaire, la NES se fait vieille. Les concurrents de SEGA ont d’ailleurs devancé la vieille dame en sortant en 1988 la Genesis (Mega-Drive en France), première console 16 bits et un slogan guerrier « Genesis does what Nintendon’t« . En France « SEGA, c’est plus fort que toi« .
La Super Nintendo connaîtra un succès immédiat, grâce à son Killer Game (Super Mario World) et un catalogue de jeux de grande qualité bien que très réduit dans les premiers temps.
La guerre des consoles bat son plein au début des années 90 et 2 clans se créent, car SEGA a enfin trouvé son Killer Game : Sonic the Hedgehog. Contrairement au plombier italien, un peu lent et grassouillet, SEGA nous propose un hérisson bleu supersonique, se donnant une image plus « cool » pour attirer un public plus adolescent qu’enfant. D’autre part, la vitesse de Sonic permet de montrer les performances graphiques de la Mega-Drive.
1995 – 2004 : vaches maigres et nouveaux concurrents
Virtual Boy (1995)
Le Virtual Boy est un ovni dans le monde des consoles portables ! La console 3D devait être une révolution, il n’en sera rien ! Tout d’abord, la console portable n’est pas si portable, le casque devant reposer sur son pied. D’autre part, les graphismes sont monochromes (nuances de rouge), chose impensable pour une console au milieu des années 90 ! Quelques nausées et maux de tête plus tard, soit un an, la production de la console fut abandonnée. Voici un test complet de l’engin !
Le Virtual Boy aurait du être la dernière contribution de Gunpei Yokoi à Nintendo, celui-ci ne se sentant plus à l’aise depuis que la société est devenue une multinationale générant un chiffre d’affaire colossal. Ne souhaitant pas partir sur un échec, il continuera à travailler sur le projet de Game Boy Pocket, avant sa mort tragique en 1997, percuté par une voiture…
Nintendo 64 (1996)
Nintendo passe à un processeur 64 bits et en fait l’argument marketing majeur de sa nouvelle console. Beaucoup de jeux mettront d’ailleurs du « 64 » dans leur nom : Super Mario 64, Donkey Kong 64, Zelda 64… Outre l’argument marketing, l’avènement du 64 bits permet à Nintendo d’entrer dans l’univers des jeux 3D (attention au nom trompeur, les personnages évoluent dans un univers tridimensionnel, mais ne donnent pas l’impression de sortir pas de l’écran, contrairement à la 3D du Virtual Boy par exemple !). La transition brutale entre une 2D merveilleuse (Donkey Kong Country) et une 3D laborieuse (Superman 64) au milieu des années 90 en laissera de côté certains…
Drôle de ressemblance avec l’univers de South Park, non ?
La Nintendo 64 est aujourd’hui considérée comme un semi-échec. Pour en comprendre l’origine, il faut remonter à 1988. Nintendo travaille avec Sony sur le projet PlayStation. Oui, oui, regardez donc ce prototype de Nintendo PlayStation !
Nintendo aurait du bénéficier de l’expérience de Sony dans la fabrication de CD-Rom. Malheureusement, la collaboration tourne au vinaigre, et le divorce est prononcé en 1991. Nintendo va alors se rapprocher de Philips pour la réalisation d’un lecteur CD se greffant à la Super Nintendo. En échange de quoi, Philips pourra récupérer les licences des personnages emblématiques de Nintendo. La console Philips CD-i sortira fin 1991 et restera comme un échec commercial retentissant, marquant le début et le fin des aventures de Philips dans l’univers du jeu vidéo !
Pendant ce temps, et comme le destin est parfois cruel, Sony continue le développement du projet PlayStation et donne naissance à sa première console en 1994… qui deviendra le principal concurrent de la Nintendo 64 suite au déclin de SEGA à la fin des années 90.
Alors que les nouvelles consoles de sorties en 1994 (PlayStation, Saturn) ont fait le choix du support CD-Rom, Nintendo va persister sur le choix de la cartouche (peut-être une allergie au CD depuis le divorce avec Sony !). Il est vrai que la cartouche a certains avantages sur le CD : plus robuste, plus difficile à pirater. Mais elle compte aussi beaucoup de points faibles, notamment un espace de stockage plus limité et des coûts de fabrication plus élevés. Pour ces raisons, certains développeurs de jeux se tournèrent vers la concurrence. C’est ainsi que la série Final Fantasy arriva sur PlayStation.
GameCube (2001)
Ayant retenu la leçon, Nintendo se résout à passer au format CD pour sa console du nouveau millénaire. Le design de la console est bien plus travaillé que précédemment, sa publicité se veut bien plus adulte, contrastant avec l’image bon enfant qu’avait la marque depuis ses origines.
Si la Nintendo 64 était un semi-échec, la GameCube est un vrai échec. Les concurrents s’appellent désormais Microsoft Xbox et PlayStation 2. Malgré des très bons jeux et un prix tout à fait abordable, le manque de jeux développés pour la console incite le public à passer chez la concurrence.
2004 – aujourd’hui : nouveaux horizons
Nintendo DS (2004)
Tandis que Nintendo souffre sur le marché de la console de salon, il va devoir aussi batailler sur le marché de la console portable. La Sony PSP arrive et risque de faire des dégâts… la PSP est belle et puissante. Nintendo aura l’intelligence de ne pas entrer dans son jeu et de se souvenir que ses succès passés étaient basés sur son capital sympathie plus que les performances. Visuellement, la DS ressemble fortement aux Game & Watch avec son double écran, dont un écran tactile, chaleureusement accueilli par la Presse et le public, 3 ans avant la sortie de l’iPhone !
Nintendo Wii 2006
Alors que ses concurrents Microsoft et Sony s’entêtent dans la course à la performance, Nintendo a compris avec la DS qu’il lui fallait opter pour une stratégie diamétralement opposée : ouvrir l’univers du jeu-vidéo à un public plus large, laisser les hardcore gamers aux autres ! Les temps changent, le Retrogaming fait son apparition, le profil des joueurs change… La Wii est blanche, féminine. La Wiimote, manette à capteur de mouvements, est une révolution qui change totalement la façon de joueur et permet à Nintendo de toucher un public très large, dénommé casual gamers.
Le succès de New Super Mario Bros est le parfait exemple de l’avènement du Retrogaming. Aucune innovation, juste un condensé de nostalgie remis en bouteille, qui ravira les fans de la première heure et leurs enfants !
Nintendo 3DS (2011)
A l’aube de la nouvelle décennie, et notamment depuis la sortie au cinéma d’Avatar (2009), la 3D est sur toutes les langues. Les avancées technologiques vont permettre de trouver un digne successeur au VirtualBoy, 16 ans après ! D’autant que cette 3D n’a pas besoin de lunettes !
La 3DS aura une petite sœur en 2013, appelée 2DS. Celle-ci s’adresse à un public plus jeune pour qui le clapet fragile est problématique et fait abstraction de la 3D, déconseillée aux jeunes enfants, et qui restera finalement comme un effet de mode du tournant des années 2010…
Nintendo Wii U (2012)
Grande nouveauté ou simple remodelage de la Wii ? La Wii U intègre désormais la HD ainsi qu’une manette possédant un écran tactile, communément appelée « mablette ».
Il est encore trop tôt pour porter un jugement définitif sur la Wii U, mais fort est à parier que la console incomprise surclasse la GameCube dans le classement des mauvais élèves Nintendo. Les raisons ? Un nom ambigu, trop peu de jeux développés par des tiers, une mablette peu maniable et peu exploitée, une console qui a l’air portable mais qui ne l’est pas… Nintendo annonce la fin de la production de la console fin janvier 2017 pour laisser la part belle à la Switch, qui arrivera en mars.
Nintendo Switch (2017)
Annoncée en 2015, soit seulement 3 ans après la sortie de la Wii U, la Switch débarque finalement le 3 mars 2017 dans le monde entier. Enfin une vrai console portable ! La où la mablette de la Wii U n’était qu’une manette avec écran, la Switch est une vrai console portable, qui peut se brancher sur votre TV par l’intermédiaire d’un dock, mais aussi partir en promenade avec vous. 2 petites manettes amovibles appelées Joy-cons, peuvent se détacher de la switch. Une béquille vous permet également de poser la Switch. Tout le concept Marketing de la nouvelle console est basée sur la modularité de la console, comme vous pouvez le voir ci-dessous.
La Switch connaît un début de carrière canon. A l’air de la mobilité et du tout connecté, cette console mixte salon/portable est une petite révolution. Certes, ses performances ne peuvent donc pas lutter avec les bonnes grosses Xbox One et PS4 de salon, et les Joy-cons ne sont que peu ergonomiques, mais le marketing bien huilé fait son travail, la console est bien expliquée et séduit.
Le Killer Game The Legend of Zelda : Breath of the wild, trop longtemps attendu sur la Wii U, possède une statistique digne des plus grandes dictatures : 100,7 % des possesseurs de la console ont le jeu…
D’autre part, un nouveau Killer Game est né ce 27 octobre 2017 : Super Mario Odyssey.
Depuis 2002 et Super Mario Sunshine, tous les « nouveaux » jeux Mario qui avaient un doux parfum de madeleine de Proust ont fini par sentir la naphtaline… Super Mario Odyssey porte bien son nom, son univers complexe réserve bien des surprises. Hardcore gamers, Casual gamers et Retro gamers y trouveront leur compte !
Rien ne sert de courir, il faut partir à point… Comme le passé l’a prouvé à de multiples reprises, le lièvre (ou plutôt hérisson bleu…) court plus vite, mais n’ira pas forcément plus loin que le Koopa Troopa. A Nintendo de s’en rappeler la prochaine fois qu’ils se frottent à Microsoft et Sony !
Voici pour conclure une frise montrant l’évolution du logo Nintendo depuis 1889 et son impressionnante stabilité depuis plus de 40 ans !
Ces articles pourraient également vous intéresser :
Un commentaire (+ajouter le votre ?)
Laisser un commentaire