11/09/2011
Les mascottes animales dans la publicité en 70 exemples
Les animaux sont régulièrement utilisés depuis les débuts de la publicité au XIXème siècle pour leur capital sympathie et leur charme. Ils permettent également aux marques de s’associer à leur symbolique. Beaucoup de ces animaux sont humanisés, ils se comportent comme des Hommes, ont des émotions et des expressions humaines, ceci afin que le consommateur puisse s’identifier à l’animal, en plus de le trouver mignon ou puissant.
Dans ce dossier, nous allons volontairement ignorer les cas Félix, Shéba et autres Miel Pops, dont l’utilisation de l’animal est implicite, pour nous concentrer sur… tout le reste !
Au sommaire :
- Les lapins
- Les ours
- Les lions
- Les chats
- Les autres félins
- Les chevaux
- Les vaches
- Les chiens
- Les informaticiens !
- Toute la faune !
- Les autres animaux
1. Les lapins dans la publicité
Energizer VS Duracell : la guerre des lapins ! (1973 – présent)
C’est en 1973 qu’apparut pour la première fois le lapin rose au tambour de Duracell. Le lapin, symbole d’abondance et de travail pour les Aztèques, était l’animal parfait pour symboliser l’énergie supérieure des piles Duracell comparée à l’abondante concurrence des autres piles salines. C’est en tout cas le message de cette publicité datant de 1982.
Ce lapin rose vécut heureux ses 15 premières années, jusqu’à ce qu’un beau jour de 1988, le principal concurrent de Duracell, Energizer, lui mit dans ses pattes son principale concurrent : le lapin rose Energizer au tambour et aux lunettes de soleil !
Cette publicité datant de 1989 annonce l’intronisation du principal concurrent du lapin Duracell et lance la guerre marketing des lapins !
C’est un sacré coup (du lapin) pour Duracell et un parfait exemple de publicité comparative ! En voici la traduction : « pendant des années, vous avez vu des publicité dans lesquelles les jouets d’une marque de piles surpassait ses concurrents, vous avez donc pu penser que leurs piles duraient même plus longtemps que les piles Energizer… Le fait est que les piles Energizer n’étaient jamais invitées à leurs play-off ! Et cela ne changera pas aujourd’hui ! Pourquoi ? Parce qu’aucune pile ne dure aussi longtemps qu’Energizer ! »
Energizer a toutefois la politesse de faire durer le lapin Duracell jusqu’à la fin de la publicité, ne montrant pas explicitement la supériorité de sa pile.
Afin de réagir face à ce coriace concurrent, le lapin Duracell abandonna petit à petit son tambour, et se mit au sport (course et escalade), comme vous pouvez le voir ci-dessous.
Aujourd’hui encore, la confusion règne à cause de cette guerre Marketing du lapin qu’Energizer a lancé. En effet, tout le monde connaît bien le lapin rose qui dure plus longtemps, mais lequel est-ce au juste ? Match nul ! La majorité des consommateur pense que ce lapin est unique !
Poursuivons cette guerre des lapins avec une réappropriation du fameux lapin rose au tambour dans cette campagne d’affichage pour Minute Maid parue en 2002 en France. On a tous nos petits secrets… Le lapin ne tirerait donc pas son énergie de ses piles mais du Minute Maid qu’il boit en douce pendant que les caméras sont ailleurs ! Très bon coup de pub de Minute Maid, qui se base simplement sur la notoriété du lapin pour faire passer son message.
Minute Maid n’est pas la seule marque à s’approprier l’énergie du lapin, Durex aussi !
Le lapin cassegrain (fin des années 80 – aujourd’hui)
Fin 2011, après 7 ans d’absence, la lapin cassegrain est revenu sur les écrans, fort de son expertise incontestée du légume !
Nesquick : la dure succession de Groquick (1978 -1990)
Dur d’évoquer Groquick avec les trentenaires sans qu’un brin de nostalgie enfantine ne vienne poindre !
Groquick était une sorte d’énorme lapin apparue en 1978 sur les écrans de télévision, tout d’abord sous forme d’une marionnette, puis sous forme de dessin animé durant les années 80. Dans la communication, le rond symbolise la confiance. Sa silhouette n’est pas sans rappeler Casimir, autre mascotte en surpoids de l’époque ! Ci-dessous, sa première apparition.
La sympathique bonhommie du personnage le rendit très populaire auprès des enfants. A tel point que son départ à la retraite en 1990 ne fut pas digéré par la génération d’enfants ayant grandi à ses côtés.
Ce n’est pas cette simili passation de pouvoir qui allait assurer la crédibilité de Quicky aux yeux des enfants ! Mais il fallut se rendre à la raison, Groquick avait fait son temps. La mode n’était plus à l’obésité rassurante de Groquick, mais à Quicky, sa nouvelle version « light », plus jeune, plus vif, plus à l’image de ce que les enfants doivent être. 21 ans après son départ, Groquick est toujours dans les mémoires. De nombreux sites Internet et groupes facebook réclament son retour !
Playboy : le chaud lapin ! (1953 – présent)
Hugh Hefner, le fondateur du magazine Playboy, demanda à l’artiste Art Paul de lui dessiner un lapin comme mascotte, pour sa connotation « sexuelle humoristique ». Ce n’est cependant pas un simple lapin qu’il a dessiné et qui a fait son apparition dès le second numéro de Playboy en 1953, mais un véritable lapin dandy, avec nœud papillon !
Kiss Cool : le double effet Kiss Cool ! (1995 – 1997)
Revenons au lapin en tant que mascotte préférée des enfants avec cette série de 3 publicités qui contribua largement à la notoriété de la marque et au « double effet Kiss Cool »
Serge : le lapin du metro parisien (1988 – présent)
J’avais demandé il y a quelques années à la RATP via un formulaire de contact d’où venait ce fameux lapin. Quelques semaines plus tard, à ma grande surprise, je reçus la réponse suivante :
« La création de ce personnage remonte à la fin des années 80. Nous recensions en effet différents incidents où les enfants, laissant traîner leur doigts sur les portes, pouvaient se faire pincer lors de l’ouverture de celles-ci.Pour nous adresser à un jeune public et à leurs parents, il nous paraissait plus opportun de créer un personnage auquel les enfants puissent s’identifier plutôt que d’adopter un pictogramme plus formel. C’est à l’initiative d’un membre du personnel du métro qu’est venue l’idée de dessiner un lapin, personnage récurrent dans les dessins animés. Après une première version, son look a été depuis modernisé dans les années quatre-vingt dix. Son succès est tel qu’il a été largement copié ailleurs… »
Ci-dessous, une analyse philosophico-humoristique réalisée il y a quelques années de la célèbre affiche du lapin. (A prendre au second-degré !)
Ce lapin a d’ailleurs son propre site Internet dédié : lapindumetro.fr
2. Les ours dans la publicité
Prosper (youpla boum), le roi du pain d’épice (1977 – 1990)
D’accord, c’était assez facile de choisir un ours pour une marque de pain d’épice. Mais Prosper est un témoin d’une époque révolue. Tout comme Groquick, il a accompagné les enfants durant les années 80 et succombé aux critères de minceur des années 90.
C’est en 1977 qu’Unimel-Vandamme, leader du pain d’épices, créa la fameuse mascotte pour promouvoir son pain d’épices. Dans chaque paquet de pain d’épice fut introduit un petit livret montrant les exploits de notre rondouillard Prosper. Nu dans ses premières apparitions, Prosper se vit offrir un T-Shirt blanc sponsorisé Unimel-Vandamme à la fin de l’année 1977. Le succès aidant, Prosper ne pouvait plus se contenter d’une place dans un petit livret, il fit donc son apparition sur les packagings et sur les publicités papier à la fin des années 70 avant de devenir une star télévisuelle dans les années 80…
Prosper arriva sur les petits écrans en 1980 et troqua son T-Shirt blanc trop court contre un jaune plus vif ! Désormais, Vandamme est son unique sponsor.
Le choix de la musique fut assez simple, et se porta sur « Prosper », chanson de Maurice Chevalier datant de 1935, remise au goût du jour. Ce que les enfants ne savent pas, c’est que cette chanson raconte l’histoire de Prosper le proxénète. Le roi du pain d’épice ? Non ! Le roi du Macadam ! Ci-dessous, la musique originale.
Prosper est à son apogée au milieu des années 80. Vandamme n’est plus présent que sur son T-Shirt, Prosper est devenu la marque !
La fin de Prosper tel que nous le connaissons et l’aimons date de 1990. Tout comme Groquick, Prosper était en surpoids et dut subir des opérations de chirurgie esthétique, qui le rendirent méconnaissable !
Les ours blancs de Coca-Cola (1993)
En 1993, le créateur Ken Stewart fut chargé d’imaginer la nouvelle campagne de publicité pour Coca-Cola. Son idée était de représenter le Coca-Cola comme la boisson que l’on consomme au cinéma, pour associer la marque à la notion de spectacle. Lorsqu’il était petit, son chien ressemblait à un ours polaire. Partant de cette ressemblance, il eut l’idée de représenter un groupe d’ours polaires, allant à leur manière assister au cinéma des aurores boréales. Un ours arrive en retard et s’assoie bruyamment, gênant ses voisins, avant d’assister au spectacle et de boire un coca bien frais !
Comme nous le verrons par la suite avec Georges, le Yéti de Kiss Cool, l’ours blanc symbolise le froid. Si le Coca-Cola ne désaltère pas, au moins il rafraichit ! Dès 1936 (affiche ci-dessous), Coca-Cola s’affichait parfois sur la banquise !
Bob, l’ours bleu de Butagaz (1969 – présent)
Bob naquît en 1969 sous la plume des designers de Publicis. Tout comme Prosper, Bob n’a pas peur d’afficher ses rondeurs. Le bleu étant le code couleur du butane, Bob opta donc pour un pelage bleu.
Selon Yves de Closets, ancien Directeur de Création à Publicis et créateur de l’ours bleu :
« Il fallait créer une « Personnalité Promotion » pour débanaliser le leader du gaz en Bouteille et le différencier de ses concurrents,. Pour la gourmandise, la chaleur, l’amour de la famille, le plaisir du confort, l’ours était dans tous les cœurs comme la douceur du foyer. Les bouteilles Butagaz étaient bleues, comme la flamme bleue du gaz, l’ours devait donc être bleu.
Les célèbres bouteilles de butane bleues avaient déjà été humanisées quelques années auparavant, comme le prouve l’affiche ci-dessous.
Placé en hibernation forcée, Bob fit son grand retour en 2005. En 2009, surfant sur une vague neo-retro, Bob fêta ses 40 ans par une série d’affiches très inspirées l’inscrivant dans chacun des grands évènements des quatre dernières décennies !
L’ourson cajoline (1972 – aujourd’hui)
Créé par Kermit Love, le créateur de l’émission pour enfants 1, rue Sésame, l’ourson cajoline va bientôt fêter ses 40 ans ! Il symbolise bien sûr la douceur, comme ce spot de 1978 nous le rappelle à plusieurs reprises. Contrairement à d’autres, il n’a pas pris une ride !
L’ourson (ours ?) caché de Toblerone
Celui-ci aurait presque pu se trouver dans le dossier sur les images subliminales ! Toblerone fabrique son chocolat à Berne, surnommée « La ville des ours ». Il s’agit donc d’un clin d’œil à la ville de Berne. Certains y voient un ours, j’y vois plutôt un gentil ourson voulant jouer.
3. Les lions dans la publicité
Lion (1979 – aujourd’hui)
Pourquoi un lion ?
Le lion flatte l’ego de l’Homme car il est le roi des animaux. Il dégage une sorte de force tranquille qu’il transmet à celui qui mangera la barre et rugira de plaisir ! Les chaudes couleurs marron et jaune symbolisant le chocolat et le caramel ne sont pas sans rappeler les couleurs sauvages de l’Afrique.
Le lion ailé de Generali (1848 – aujourd’hui)
Ce lion ailé est le symbole de l’évangéliste de Saint Marc, patron de la ville de Venise. Solennel et impérieux, il s’allie bien aux concepts de sécurité et de protection, les valeurs de l’assurance par excellence. Ci-dessous, les différentes versions du logo au fil des années.
Le lion du Crédit Lyonnais
Restons dans le domaine des assurances avec un lion bien plus sympathique que majestueux. Ce lion est plus qu’une simple peluche, qui s’affiche principalement lors du Tour de France. C’est également le nom de certaines des assurances du Crédit Lyonnais (lionvie…). Le choix du lion provient simplement du nom de la ville de Lyon.
Le lion rugissant de la MGM (1916 – aujourd’hui)
Le célèbre lion était déjà depuis 1916 la mascotte du groupe Goldwyn Pictures. En 1924, Goldwin Pictures et Metro Pictures fusionnèrent pour donner la Metro-Goldwyn-Mayer. Le lion devint tout naturellement l’égérie du nouveau studio.
Ci-dessous, une photo datant de 1924 du premier enregistrement du lion.
5 générations de lions se sont succédé depuis 1916.
Le lion de Peugeot (1858 – aujourd’hui)
Peugeot n’a pas toujours été un fabricant automobile. A sa naissance, au milieu du XIXème siècle, le groupe de sidérurgie Peugeot choisit pour emblème le lion dont « la puissance des mâchoires fait référence à la fermeté des dents des lames ».
L’histoire du lion de Peugeot ci-dessous est reprise de la page officielle du groupe, consacrée à l’histoire de son symbole.
Après avoir été dessiné en 1847 par Justin Blazer, un graveur de Montbéliard, le lion sera finalement déposé en 1858 au Conservatoire Impérial des Arts et Métiers. L’animal, qui à cette époque marche fièrement sur une flèche, va se retrouver sur une multitude d’outillages.
En plus d’un siècle et demi, le lion Peugeot va connaître de nombreuses métamorphoses. Après la fusion intervenue en 1910 entre les sociétés d’Armand et des fils d’Eugène Peugeot, il s’embourgeoise et se fait plus placide. Altier, il évoque la majesté du Lion de Belfort né après la guerre de 1870.
L’identité des différentes sociétés Peugeot est ensuite particularisée par des images spécifiques : un lion de combat pour les Cycles, c’est-à-dire les deux roues motorisés ou non, une tête de lion dans un écusson pour les automobiles. En 1927, on le voit en appui sur trois pattes perché sur un éperon au bord du vide, prêt à fondre sur sa proie. Un peu comme un aigle… En 1932, le graphisme est modernisé.
Sur la 203 à partir de 1948, le lion héraldique est emprunté aux armes de Franche-Comté, debout sur ses pattes arrière et de profil. A partir de 1965, il ne montre plus que sa tête, qui est inscrite dans un écu. Cette dernière abandonne trois ans plus tard ses lignes courbes pour un dessin aux angles acérés inscrit dans un carré.
La fin d’une époque a été sonnée en septembre 1958 avec la suppression, pour des raisons de sécurité, de la petite mascotte du lion, gueule ouverte, qui ornait le capot des Peugeot depuis les années trente.
L’année 1976 verra le retour du lion héraldique, sur pied mais dans un profil très stylisé (« lion fil »). Dans sa dernière évolution lancée en 1998, il apparaît plein et métallisé sur un fond carré bleu. Cette dernière sera légèrement retouchée en 2002. Le fauve a également inspiré des campagnes publicitaires à l’image du slogan « Un constructeur sort ses griffes », et couramment l’évocation de Peugeot se traduit par « la marque au lion »
En Janvier 2010, le Lion, lié à Peugeot depuis 1858, change. Créé par les designers Peugeot, le Lion de calandre :
est plus simple dans son dessin,
gagne en dynamisme avec une nouvelle posture, un nouveau mouvement,
joue la métallisation bi-aspect en alliant le mat et le brillant.
Ce Lion est également le nouveau logo de la Marque : en trois dimensions pour plus de modernité, il s’affranchit de son drapeau bleu pour mieux exprimer sa force, le bleu Peugeot devient plus profond et habille désormais la nouvelle typographie du nom de la Marque.
Évolution du logo
4. Les chats dans la publicité
Le Chat (1853 – aujourd’hui)
L’animal de compagnie par excellence est l’objet de nombreuses superstitions. Certains y voient un porte-bonheur, d’autres le diable. Une chose est sûre, le chat est réputé pour sa propreté. Il n’est donc pas étonnant qu’en 1853, un producteur de copeaux de savon de Marseille pour le lavage à la main et à la machine décide de prendre son nom.
Ramsès, le chat de Feu Vert (2005 – 2009) et Ramsès II, son clone numérique (2009 – aujourd’hui)
Ramsès est apparu sur nos écrans de télévision pour la première fois en 2005. Le chat a également l’image d’un animal rusé, malin, ici dans le bon sens du terme. Ramsès nous évite de payer trop cher nos pneus. Le passage au chat numérique a déclenché de nombreuses critiques sur le web et certains groupes facebook ont vu le jour pour réclamer le retour du « vrai » chat, reprochant au nouveau sa froideur numérique !
Hello Kitty (1974 – aujourd’hui)
Créé par la styliste Ikuko Shimizu dans un style « tout mignon », Hello Kitty visait surtout un public de jeunes filles japonaises. Hello Kitty n’a pas de bouche car elle « parle avec son cœur ». La marque connut un succès international à partir de la fin des années 90, après que plusieurs célébrités comme Mariah Carey l’aient adoptée comme article de mode.
Malabar, dur de remplacer le blond ! (2011 – aujourd’hui)
Vous n’êtes peut-être pas encore au courant, mais le fameux blond au T-Shirt jaune (non pas Brice !) a pris sa retraite début 2011, à 42 ans, pour laisser sa place à un chat. M. Malabar souffrait-il d’une image trop lisse, trop G.I. des années 50 ? Son remplaçant, un espèce de chat voyou des années 80, droit sorti de la bande de Rif Raff dans le dessin-animé « Les Entrechats », est très loin de convaincre ! Des groupes facebook n’ont pas tardé à demander sa démission ! Un article de presse à ce sujet.
5. Les autres félins dans la publicité
LeLynx.fr (2009 – aujourd’hui)
Le Lynx est un comparateur d’assurance auto et moto en ligne, lancé en 2009. Ce marché étant très concurrentiel, Le Lynx a donc du établir une stratégie pour se faire connaître et se démarquer de ses concurrents. Cela commence tout d’abord par le choix d’un nom : Le Lynx. Excepté la console d’Atari datant de la fin des années 80 et la mascotte du PSG, le lynx n’avait encore jamais été utilisé auparavant par une marque.
Par opposition au brave chien de Lycos, que nous verrons un peu plus loin, et qui se contentait « d’aller cherche », le lynx apporte par sa touche féline un peu plus de finesse, de malice, et, bien sûr, son fameux regard de lynx. Si le chien est attiré par tout ce qui bouge, le lynx, lui, va droit sur sa cible. Le nom de marque est donc en adéquation avec le produit. (Voyez à ce sujet l’article : Malynx le lynx, quand les slogans les plus ringards sont les meilleurs)
Jaguar (1935 – aujourd’hui)
Le constructeur automobile ne s’est pas toujours nommé Jaguar. La société fut fondée en 1922 par William Lyons sous le nom Swallow Sidecar Company (SSC). En 1945, afin d’éviter tout rapprochement entre les S.S. allemands, le constructeur prit le nom de Jaguar. En voyant le logo de la SSC vous comprendrez pourquoi ! Dix ans plus tôt, en 1935, le nom de Jaguar faisait déjà son apparition sur une gamme de berlines et de voitures de sport de la SSC, afin d’évoquer la grâce, la puissance, l’élégance et la fougue du félin.
Puma, le frère ennemi d’Adidas (1948 – aujourd’hui)
Adidas et Puma sont nés d’une dispute familiale en 1948, celle des frères Dassler, qui s’étaient lancés en 1924 dans la fabrique de chaussures de sport sous le nom Gebrüder Dassler Schuhfabrik. Le Puma représente pour certains peuples un symbole puissant : il incarne l’énergie du pouvoir à l’état pur. De ce fait, la marque s’est souvent associée à des sportifs tels que Pelé, Maradonna ou Usain Bolt, incarnant bien ce côté félin puissant et indomptable. (Voyez à ce sujet l’analyse de la publicité Puma Journey of Football)
Tara, la panthère noire de Dulux Valentine (1985 – aujourd’hui)
C’est en 1985 que la panthère fit pour la première fois son apparition. Menaçante, accompagnée d’une voix off rocailleuse et mise en relief par un contraste noir sur blanc saisissant, la panthère nous surveille et nous interdit de passer la couche de trop ! Il s’agit d’un changement radical par rapport à l’année précédente où Valentine misait sur des chiots tout mignons, une musique enjouée et une voix féminine pour nous vanter la tendresse des couleurs de Valentine !
Tony, le tigre de Frosties (1952 – aujourd’hui)
Voici une nouvelle mascotte qui a accompagné des générations d’enfants ! Moins populaire que Groquick, Tony le tigre a vu le jour en 1952 sous la plume du Directeur Artistique Leo Burnett. Tony le tigre remporta le concours visant à trouver la mascotte d’une nouvelle marque de céréales, les Frosted Flakes de Kellogg’s. Il était en compétition avec Katy le kangourou, Elmo l’éléphant, et Newt le gnou. En 1958, Tony fit ses premières apparitions sur les boites de Kellog’s. Au fil des années, Tony gagna en muscles et en dynamisme pour devenir le tigre que l’on connait aujourd’hui.
6. Les chevaux dans la publicité
Le cheval cabré de Ferrari (1929 – aujourd’hui)
Francesco Baracca était un pilote de chasse italien, connu pour avoir abattu un grand nombre d’avions durant la 1ère guerre mondiale avant d’être descendu à son tour. Son avion de chasse avait pour emblème le « Cavallino Rampante » (Cheval cabré) qu’il lui avait apposé. La mère de Barraca, la comtesse Paolina, aurait ainsi remis cet emblème à Enzo Ferrari et lui aurait dit « Ferrari, prends-le et appose-le sur tes voitures, il te portera chance ». Néanmoins, cette rencontre n’aurait pour certains jamais eu lieu. Ferrari aurait juste repris l’emblème de Barraca qu’une brigade aéroportée aurait encore arboré après la guerre. Jusqu’en 1947, le logo était surmonté du drapeau italien et les lettres « S » et « F » apparaissaient, signifiant « Scuderia Ferrari ». A la création de l’entreprise Ferrari en 1947, le logo devint rectangulaire et « Ferrari » remplaça « S F ».
Le cheval (un peu moins) cabré de Porche (1931 – aujourd’hui)
Toujours un cheval noir cabré sur fond jaune ! Il s’agit cette fois d’un hommage à la ville de Stuttgart, où se trouve le siège de Porsche et dont l’emblème est le cheval cabré.
Le cheval sautant de Continental (1882 – aujourd’hui)
Restons avec les chevaux cabrés (ou sautants) comme emblème. Après tout, la puissance du cheval peut aussi servir de symbole à une marque de pneus. (Ce logo contient également un pneu intelligemment dissimulé dans le « CO » de Continental.)
Le cheval ailé de Tristar (1982 – aujourd’hui)
C’est en 1982 que Columbia, HBO et CBS décident de créer une société commune pour limiter les coûts liés à la production et à la distribution de films dont les budgets connaissent alors une sensible inflation. Le cheval ailé associe la symbolique du cheval à celle de l’oiseau, savant mélange de puissance guerrière et de légèreté, d’élévation.
Poulain (1848 – aujourd’hui)
Une des plus anciennes marques de chocolat en France. La marque « Poulain » tire son nom de son créateur Victor-Auguste Poulain.
Et quand le Poulain imite Orangina, ça donne ça !
7. Les vaches dans la publicité
La vache qui rit (1921 – aujourd’hui)
Lors de la guerre de 14-18, le fromager Léon Bel, affineur du fromage Comté, se trouvait dans des troupes chargées du ravitaillement en viande pour les soldats du front. L’emblème de cette unité, placardé sur les véhicules, était une vache croquée par Benjamin Rabier, dessinateur de l’époque. Les poilus surnomme leur emblème « La Wachkyrie » par rapport à la musique wagnérienne des combattants d’en face « La Walkyrie ». En 1921, Léon Bel à la recherche d’un nom pour son fromage fondu, se souvint de ce nom d’emblème et déposa la marque « La vache qui rit ».
La vache Milka (1948 – aujourd’hui)
Avec l’apparition du chocolat au lait vers 1890, les ateliers de la confiserie de Philippe Suchard, à Neufchâtel, lancèrent un nouveau chocolat. C’est en 1901 que la marque Milka fut déposée. Immédiatement cette nouvelle tablette de chocolat eut un grand succès grâce à son emballage : une vache noire et blanche dans un décor alpin sur un fond de couleur mauve.
La vache représente le bon lait des montagnes, les pâturages verts et purs. Le mauve symbolise la douceur et la tendresse comme un carré de chocolat qui fond dans la bouche. Quelques années plus tard, la vache prit la couleur de son emballage pour attirer l’attention du public.
La vache à boire de Michel et Augustin (2006 – aujourd’hui)
La stratégie marketing de Michel et Augustin consiste à réveiller l’enfant qui sommeille en chacun de nous, avec des dessins mignons et des mots simples. Cette nostalgie de l’enfance, qui est associée au souvenir de nos grand-mères cuisinant de bonnes choses naturelles. Michel et Augustin est un peu l’équivalent français de Ben & Jerry, le côté hippie en moins ! La vache à boire tient avant tout son succès de son nom, métonymie comique à laquelle personne n’avait pensé jusque là !
8. Les chiens dans la publicité
Les 2 chiens du Whisky Black & White (années 1890 – aujourd’hui)
A son lancement dans les années 1880, le Whisky s’appelait « Buchanan Blend », d’après le nom de son inventeur James Buchanan. Le whisky était présenté dans une simple bouteille noire accompagnée d’une étiquette blanche, si bien qu’il fut vite connu sous le surnom « Black & White », qui devint son nom officiel dans la décennie suivante. Buchanan, grand amateur d’animaux, décida d’illustrer sa marque par 2 chiens : un Scottish Terrier noir et un West Highland white terrier.
Pico, le chien de Chocapic (1993 ? – aujourd’hui)
Pico est apparu au début des années 90 sur les boites de Chocapic, en remplacement du moulin qui était présent depuis le lancement des céréales en 1984. Comme beaucoup de mascottes animales destinées à un public enfantin, Pico a eu droit à des bandes dessinées : « Pico chez les Aztèques » (1993), « Pico au pays des samouraïs » (1994) et « Pico en Amérique » (1994). Comme beaucoup de BD promotionnelles, celles de Pico n’arrivaient pas à intégrer harmonieusement les placements produits de Chocapic dans ses histoires !
Nipper, le chien de La Voix de son Maître (1909 – aujourd’hui)
His Master’s Voice était à l’origine une peinture datant de 1899 de Francis Barraud représentant un Jack Russel Terrier qui écoute au cylindre d’un gramophone mécanique. A la mort de son frère Mark, Barraud hérita de son chien, Nipper, ainsi que de son gramophone. Il remarqua l’attention toute particulière que portait Nipper à l’écoute de la voix de son ancien maître sur les quelques disques laissés.
En 1909, « The Gramophone Company » adopta à la fois l’image du chien écoutant la gramophone et le nom du tableau.
De nos jours His Master’s Voice (HMV) appartient à un détaillant de livres et de disques en Grande-Bretagne et au Canada. Ci-dessous, le logo actuel !
9. Les animaux dans l’informatique
Lycos – Va chercher Lycos ! (1995 – aujourd’hui)
Ce brave Lycos nous a (presque) quitté, dévoré par Google. Tout le monde se souvient du brave labrador noir qui allait chercher dans la seconde moitié des années 90 les informations sur la toute récente toile plus vite que tout le monde. Anecdote intéressante, le nom Lycos est l’abréviation de Lycosidae, une araignée qui chasse en se précipitant sur ses proies.
Tux, le manchot de Linux (1996 – aujourd’hui)
Linus Torvalds, l’initiateur de Linux, cherchait en 1996 une mascotte pour son système d’exploitation. Des grands animaux forts et puissants, tels que des requins ou des aigles lui furent suggérés mais Linus déclara qu’il aimerait bien avoir un manchot tout simplement parce qu’il aimait ça. Un manchot mignon, assis, le ventre bien rempli de poissons qu’il vient de manger, attendant son rot, qui pourrait très bien faire une peluche pour enfants. Le manchot serait tout de suite identifié à Linux, et pourrait très bien être transformé en fonction des besoins, contrairement à un logo « texte ». Le manchot s’appelera Tux comme Torvalds UniX.
Le panda roux de Mozilla Firefox (2003 – aujourd’hui)
Initialement, le logo du projet de navigateur Mozilla était un phœnix de feu. Le navigateur aurait du s’appeler « Phoenix » ou « Firebird ». Ces noms étant déjà pris, il fallu trouver autre chose. Daniel Burka, le créateur du logo, aurait été inspirée par l’illustration ci-dessous, provenant d’une bible qu’il avait lu durant son enfance. Contrairement à ce que beaucoup de personnes pensent, il ne s’agit pas d’un renard !
L’oiseau bleu de Mozilla Thunderbird (2003 – aujourd’hui)
Originellement nommé « Minotaur », à l’époque où Firefox s’appelait « Phoenix », le projet de client de messagerie prit le nom de Thunderbird en 2003. Quoi de plus logique que de délivrer le courrier électronique à la vitesse de l’éclair pour ce descendant des pigeons voyageurs !
Larry, l’oiseau bleu de Twitter (2006 – aujourd’hui)
Le réseau social vit le jour en juillet 2006 sous le nom de stat.us, qui devint rapidement twittr, en référence au site de partage de photos Flickr, puis twitter, ce qui signifie « gazouillis ». (Voyez à ce sujet l’article sur l’influence des codes de Twitter sur la pub). Le concept de l’oiseau pour un site de micro blogging s’appuie sans doute encore sur l’image du pigeon voyageur, qui ne pouvait porter qu’un court message enroulé sur ses pattes. L’oiseau bleu s’appellerait Larry Bird, ancien basketteur de Boston, ville dans laquelle Jack Dorsey, fondateur de Twitter, a passé une partie de son enfance.
10. Toute la faune
Sironimo (1991 – fin des années 90 ?)
Qui ne se souvient pas de cette fameuse publicité pour Sironimo, qui a marqué les années 90 ? Toute l’histoire commence en 1973 avec la sortie du livre pour enfants « The Butterfly Ball and the Grasshopper’s Feast » (Le bal du papillon et la fête de la sauterelle). L’année suivante, le livre se voit accompagné d’un album concept « The Butterfly Ball » dont la bande son est réalisée par Roger Glover, le bassiste du groupe Deep Purple. Le court métrage d’animation tiré du morceau « Love is all » devint célèbre en France grâce à Antenne 2, qui le diffusait comme interlude pour pallier les problèmes techniques.
En 1990, le groupe Pernod Ricard lance les sirops Sironimo, visant clairement les enfants. Chaque animal représente un parfum. C’est donc tout naturellement que Sironimo reprit le concept de court-métrage « Love is All » et se fit connaître des enfants. En 1995, Sironimo est racheté par le groupe Teisseire et s’éteindra doucement les années suivantes.
Les animaux sexy d’Orangina (2008 – aujourd’hui)
(Voir à ce sujet l’article Quand Orangina fait du politiquement incorrect)
Tout a commencé en 2008 avec la publicité ci-dessous « Naturellement pulpeuse »
L’utilisation d’animaux humanisés permet des allusions sexuelles très poussées en évitant la censure, ce qui créa évidemment le buzz sur Internet où de nombreuses voix s’élevèrent. Depuis 2010, Orangina pousse le bouchon encore plus loin en intégrant des vrais humains à son univers. Il y a tout d’abord eu la fameuse publicité homosexuelle (ou zoophile), dont il est question dans l’article Quand Orangina fait du politiquement incorrect.
Nous avons ensuite eu droit au cinéma à un mix de toutes les publicités et la fameuse chute finale, où l’on aperçoit un homme et une vraie chèvre, la réalité rejoint la fiction ! (Retrouvez toutes ces publicités dans l’article consacré à l’autoparodie dans la publicité)
Tout nous laisse croire que cet homme a trop été influencé par les publicités d’Orangina. Fatigué après une longue journée de VRP, ce célibataire rentre dans son sombre 2 pièces, dénoue sa cravate, et accorde son temps de cerveau disponible à Orangina. Il boit bien sûr de l’Orangina. Comme beaucoup, il ressent des drôles de pulsions devant ces animaux si sexy, et s’est donc acheté une chèvre qu’il a maquillé et qui visiblement lui rend bien !
Depuis peu, des nouvelles affiches fleurissent ça et là, mettant en scène des gens normaux et des animaux humanisés, stars d’Orangina, permettant ainsi de s’identifier à la personne lambda représentée en bonne compagnie, comme le papy lubrique ci-dessous, prêt à téter autre chose que de l’Orangina !
Tous les pumas sont-ils gay ?
11. Les autres animaux
Georges, le yéti de Tic Tac (2005 – 2006)
Tout le monde se souvient de Georges, le sympathique Yéti, lointain cousin de Chewbacca ! Comme le dit la pub, le yéti symbolise la fraicheur, mais son gabarit n’est pas forcément adapté à la ville. Bien que très brève, la carrière de Georges fut très remarquée. Heureusement pour lui, il n’a pas fini en prison ou en steak après avoir écrasé le chiwawa. On l’a simplement renvoyé chez lui, ou il a retrouvé avec joie les siens !
Panda Cheese (2010)
Attention, panda très susceptible !
Les furets de Comparethemeerkat.com (2009)
Une stratégie marketing assez incroyable pour obtenir en un clin d’œil une très forte notoriété ainsi qu’une très bonne image.
Les singes d’OMO (1991 – fin des années 90)
A la fin des années 80, OMO souffrait d’une image vieillotte et de classicisme. En effet, lors d’un voyage au Maroc, les créatifs travaillant pour la marque se rendirent compte qu’ils comprenaient presque mot pour mot les publicités lessivières marocaines. Il faut dire qu’elles se ressemblent toutes énormément ! Partant de ce constat, ils décidèrent de créer un nouveau langage, qui pasticherait le langage traditionnel de la ménagère. Ce langage pastiche fut tout d’abord appliqué à des humains, mais de l’avis du panel de consommatrice interrogé, le résultat n’était pas satisfaisant car elles se sentaient ridiculisées. Pour que ce langage enfantin passe mieux, il fut donc décidé d’utiliser des chimpanzés, les cousins comiques de l’Homme. Le succès ne se fit pas attendre. OMO reste à ce jour la seule marque de lessive ayant fait le pari de la créativité.
Camel (1913 – aujourd’hui)
(Voyez à ce sujet l’article sur les messages subliminaux dans les médias)
Richard Joshua Reynold’s, créateur de Camel, considérait le chameau comme meilleur symbole publicitaire pour une cigarette. Il accepta qu’un de ses collaborateurs tire le portrait d’Old Joe, un vieux dromadaire à l’allure blasée. Avait-il remarqué l’homme nu dessiné dans la patte de l’animal ?
Taureau ailé (1974 – aujourd’hui)
Le riz a l’énergie du taureau, mais si léger qu’il semble avoir des ailes. Il suffit parfois d’écouter la première publicité pour comprendre le sens du nom de marque !
Hippopotamus (1968 – aujourd’hui)
L’idée de choisir un animal végétarien pour devenir la mascotte d’une chaine de restaurants grill peut paraître saugrenue. Cependant l’hippopotame, par sa rondeur et sa taille, symbolise bien l’opulence et la générosité que veut dégager Hippopotamus. Contrairement à Groquick et à Prosper, l’hippo n’a pas de raison de succomber à la mode de la minceur.
Kangol (1938 – aujourd’hui)
Lors de ses premières années, la marque britannique (et non australienne !) de couvre-chefs était le principal fournisseur de bérets de l’armée britannique durant la seconde guerre mondiale. Au début des années 80, le mouvement hip-hop s’empara de la marque pour lui donner une seconde jeunesse. La théorie le plus largement admise est que le fondateur a combiné le K de « knitting » (tricot), l’ANG d' »angora » et OL de « wool » (laine). Quelle qu’en fut l’origine, le nom était une invention inspirée.
Didi, l’écureuil de la caisse d’épargne (1950 – aujourd’hui)
La description ci-dessous est reprise de la page officielle de la caisse d’épargne traitant de l’histoire du logo
Après la fourmi, l’abeille, puis la ruche, successivement élues comme emblème par les Caisses d’épargne jusqu’à la deuxième guerre mondiale, est apparu l’écureuil.
L’idée de choisir ce nouveau symbole est venue suite à un concours, lancé en 1942 par René Laurent à son retour de captivité, lorsqu’il était directeur-adjoint du Bureau central des Caisses d’épargne. Destiné à encourager l’épargne, ce concours de contes et nouvelles était ouvert aux prisonniers de guerre français en Allemagne.
Le premier prix fût décerné à William Bate pour son conte Didy et Rascassot . Ce récit « renouvelle le genre des fables en faisant application à l’épargne » dira alors René Laurent qui le choisira comme emblème des Editions de l’Epargne dont il était directeur.
L’histoire de Didi :
C’est l’histoire de Didy, l’écureuil, mascotte d’un prisonnier qui, un jour où lui et ses compagnons d’infortune étaient particulièrement tourmentés par la faim, envisagèrent de manger le petit animal… Ils allèrent donc débusquer Didy dans le chêne qui lui servait d’abri. Après avoir pratiqué une ouverture dans le tronc, l’arbre se vida de son contenu : noisettes, biscuits, amandes, mille choses données à Didy que ce maître banquier avait épargné à l’insu du groupe de prisonniers qui récupérèrent de quoi tenir une semaine et grâce à son sens de l’épargne, l’écureuil eût la vie sauve. L’histoire dans son intégralité est ici.
Logos d’avant-guerre :
Ernie, le hérisson lubrique de Spontex (1999 – aujourd’hui)
Analyse reprise du magazine Stratégies :
En 1997, Hutchinson, propriétaire de Mapa et Spontex, rapproche les deux marques. Spontex fait appel à TBWA\Paris pour gérer sa communication. « D’après le brief, nous devions démontrer l’efficacité de l’éponge grattante Swing, tout en faisant preuve d’humour », se souvient David Toto, directeur général adjoint de l’agence. Les créatifs Éric Holden et Rémi Noël reprennent le vieux filon de la démonstration en face-à-face pour le détourner : ils inventent le personnage d’Ernie, le hérisson qui teste la « sensualité » de deux éponges, dont Swing. « L’allusion sexuelle associée à l’univers ménager a eu un impact fort,reconnaît David Toto. C’est ce qui a permis à la marque d’émerger très vite. » De fait, les ventes de Swing doublent, le spot remporte un score d’agrément de 93 % selon Ipsos, ainsi qu’une mention au Grand Prix Stratégies de la publicité en 2000, année où Spontex utilise Ernie et la Swing dans une campagne d’affichage qui détourne les positions du Kama Sutra. C’est le début d’une saga dont le deuxième épisode sera diffusé en 2001.« Dès l’apparition d’une éponge et d’un hérisson, les consommateurs attribuent le spot à Spontex »,se réjouit Patrice Fleau. Cette fois, la marque impose à Diabolik, son nouveau produit, de se faire « tester » par une vingtaine de ces animaux. Même recette, même succès. Mais, pour communiquer sur Diabolik rouge, Spontex décide d’abandonner l’allusion sexuelle.« Il fallait éviter la surenchère, tout en conservant le personnage d’Ernie, parfait symbole pour un produit de récurage »,explique David Toto.
À voir les résultats de cette campagne, le pari semble gagné, surtout pour une marque dont le niveau d’investissement publicitaire reste faible par rapport à ses concurrents. La saga peut continuer.
Ci-dessous, la première publicité d’Ernie.
Le serpent d’Alfa Romeo (1910 – aujourd’hui)
Contrairement aux logos de beaucoup de constructeurs automobiles, celui d’Alfa Romeo n’a quasiment pas changé en 100 ans d’existence ! La créature représentée est le vouivre biscone, serpent fantastique mythologique représenté en train d’avaler un homme, utilisé comme symbole de la famille Visconti du Moyen-âge à la Renaissance. Ci-dessous, le symbole de la famille Visconti.
Le crocodile de Lacoste (1926 – aujourd’hui)
Comme le racontait René Lacoste, Tennisman et fondateur de la marque :« La presse américaine m’a surnommé « Le Crocodile » à la suite d’un pari que j’avais fait avec le Capitaine de l’Équipe de France de coupe Davis. Il m’avait promis une valise en crocodile si je remportais un match important pour notre équipe. Le public américain a retenu ce surnom qui soulignait la ténacité dont je faisais preuve sur les courts de tennis, en ne lâchant jamais ma proie ! Mon ami Robert George me dessina alors un crocodile qui fut brodé sur le blazer que je portais sur les courts. »
Charlie, le coq gaulois de Pathé (1905 – aujourd’hui)
Le coq qui chante « haut et clair » vit le jour en 1905 avec la nouvelle gamme de disque à saphir « Pathé ciment ». Il symbolise la France dans sa fierté et son arrogance. Son nom est un hommage à son créateur, Charles Pathé.
Le paon de NBC (1956 – aujourd’hui)
Le paon et ses 11 plumes colorées fut choisi en 1956 comme nouveau logo pour célébrer l’arrivée de la couleur sur la chaîne NBC.
Coco, le perroquet de Tropico (1991 – aujourd’hui)
Fort du slogan « Quand c’est trop c’est Tropico », la marque n’a pas eu à chercher bien loin pour trouver Coco !
La coccinelle de Volkswagen (1938 – aujourd’hui)
Commandée par Hitler au constructeur Ferdinand Porsche, la première Coccinnelle vit le jour en 1938. Initialement nommée « Kraft durch Freude » (la force par la joie), la voiture robuste, légère et bon marché se devait d’être la voiture du peuple par excellence. La voiture eut un succès retentissant après la guerre malgré ses origines. Ses formes rondes lui valurent le surnom de « beetle » (scarabée) un peu partout dans le monde. Ce n’est qu’en France qu’elle est associée à la coccinelle !
L’abeille des couteaux Laguiole (début XIXème – aujourd’hui)
L’arrêt de la lame est la plupart du temps une abeille, la légende dit que c’est Napoléon Ier qui octroya aux habitants de Laguiole le droit d’utiliser ce symbole impérial en récompense de leur bravoure au combat.
Canard WC (1981 – aujourd’hui)
L’origine du nom vient du fait que le haut du flacon avait une forme de bec afin de déposer le produit nettoyant sous le bord des toilettes.
Le poisson de Nokia (1865 – 1966)
En 1865, Knut Fredrik Idestam construisit une usine à pâte de bois à Tampere, au sud-ouest de la Finlande. Il prit le nom de Nokia après le déménagement de l’usine sur les rives de la rivière Nokianvirta dans la ville de Nokia. Voici donc l’origine du poisson. Par ailleurs, le mot «Nokia» en finnois désigne la fouine marte, animal à fourrure sombre.
Maurice, le poisson rouge de Nestlé (2001 – 2002)
Tout le monde se souvient de cette adorable publicité et de la réplique « tu pousses le bouchon un peu trop loin Maurice ! », grâce à l’excellent jeu d’acteur du jeune Lucas.
Oum, le dauphin blanc de Galak (1971 – aujourd’hui)
Le célèbre dauphin albinos n’a pas passé toute sa carrière à nous vendre du chocolat blanc. Durant ses 3 premières années, il était le héros du dessin animé « Oum le dauphin blanc ». C’est en 1974 qu’il devint l’égérie de Nestlé pour sa marque de chocolat blanc Galak. Ci-dessous, une publicité datant de 1976.
Les hypermarchés Mammouth (1969 – 2011 ?)
Rien de mieux qu’un Mammouth pour écraser les prix ou pour symboliser l’énorme choix de produits ! Cependant, tout comme l’animal, les hypermarchés Mammouth sont en train de s’éteindre progressivement.
Shell (1890 – aujourd’hui)
D’accord, il ne s’agit pas vraiment d’un animal, mais de la coquille du mollusque qui y vit. Le nom « Shell » (coquillage en français) et le logo Shell sont étroitement liés aux origines de la compagnie Shell Transport and Trading Company, fondée en 1833 par Marcus Samuel, spécialisée dans le commerce des coquillages destinés aux collectionneurs londoniens de l’époque victorienne. Avec le développement du commerce en Extrême-Orient, la compagnie étendra ses activités au transport et négoce des matières premières.
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8 commentaires (+ajouter le votre ?)
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La Ménagère - 24 Nov 2011 à 15:07:40
Très bon article ! Plutôt complet, bravo ! Vu la taille du sujet normal qu’il y ait des omissions du genre : l’abeille de miel pops et de façon générale la majorité des produits kellogs sont associés à des animaux, le pélican de Guiness..
Wendy - 13 Fév 2013 à 11:17:31
Bravo et merci pour cet article très complet (même si on ne peut jamais absolument tout dire. Il faut en laisser pour les autres…). C’est amusant et cool. J’y ferais référence sûrement bientôt si tu le permets.
Maria48 - 27 Mar 2013 à 16:17:09
Super article bravo pour toutes ces informations tres interessantes, j’ai beaucoup appris. J’adore ta facon dont tu as expose l’article, tres bien organise. Merci beaucoup aa bientot.
Ross Wind - 30 Août 2016 à 14:23:10
LE ROI DES ANIMAUX; SONT ORIGINE
Depuis les débuts de la civilisation en Mésopotamie le lion a été proclamé le roi des animaux. Ce qui est intéressant à savoir dans cette région vivait à cette époque de puissants animaux tels que le tigre (semblable au tigre de Sibérie), l’ours brun (semblable au grizzly) le léopard, l’hyène, l’éléphant et le buffle sauvage. Le lion asiatique aussi appelé de perse qui selon l’opinion de plusieurs est en moyenne un peu plus petit que celui d’Afrique s’est montré le prédateur le plus dominant. Dans l’antiquité, les rois avaient leur collection personnelle d’animaux sauvages et organisaient des combats entre eux. Le lion est vite devenu un symbole de victoire, de guerre et de gardiens. Un grand nombre de dieux de la guerre avaient des caractéristiques du lion. La domination du lion en a fait une force de la nature. À un tel point, qu’ on l’associa à l’élément le plus puissance connue de l’homme, à savoir le soleil! Tous les rois et guerriers voulaient s’associer et être comparés au roi des animaux. Toutes les civilisations qui ont eu de près ou de loin affaire avec le lion ont fait de même. Quand le lion a conquis le territoire Indien, le tigre n’a pas pu le stopper. Là aussi, il est devenu le roi des animaux. Les rois de l’antiquité étaient souvent appelés lion. Le mot lion était un synonyme de roi. Dans l’histoire de l’art aucun animal sauvage n’a été plus représenté que le lion. Voilà en résumé pourquoi le lion a été proclamé le roi des animaux. Les humains d’alors beaucoup plus proches de la nature que nous ont été témoins des prouesses de ce félin exceptionnel qui est encore très méconnu. Mise à part l’humain, le lion est l’animal qui s’est le plus rependu sur la planète.
sudron - 18 Jan 2019 à 06:47:18
bonjour,
je recherche l’affiche publicitaire, lorsque le panneau n’est pas loué.
C’est un éléphant sur fond jaune et c’est écrit vous me voyez, vous serez vu
comment fait-on pour l’acheter? Merci de votre réponse
cordialement très belle journée
Mme Sudron