05/09/2010
Nouvelle pub PMU : lettre ouverte à Laurent Blanc, vraiment ?
Pleine page de pub parue dans les quotidiens sportifs (l’Equipe, France Football) le jour du match de football France – Biélorussie.
Vendredi 3 septembre 2010, 1er match de l’ère Laurent Blanc. L’équipe de France de football affronte la modeste Biélorussie pour le 1er match qualificatif pour l’Euro 2012.
Après la débâcle du Mondial 2010, le peuple français rêve d’un renouveau, symbolisé par la nomination de Laurent Blanc au poste de sélectionneur de l’équipe de France. Ce même Laurent Blanc, déjà présent dans tous les grands moments de patriotisme, d’émotion, de passion, de romantisme footballistique des deux dernières décennies (France Bulgarie 93 non-mentionné dans la lettre, Coupe du Monde 98 et Euro 2000).
Depuis l’ouverture du marché des paris en ligne, une multitude de sites de paris en ligne ont gagné en notoriété à coups de matraquage publicitaire (bwin, BetClic, SAjOO…). Le PMU, surtout connu pour les paris hippiques, a su diversifier son offre et l’a fait savoir efficacement dans un registre comique en jouant sur son image dans sa dernière campagne de pub TV (voir les spots le PMU se met au rugby, le PMU se met au tennis, le PMU se met au foot), créant par la même occasion un capital sympathie pour le PMU.
Cette publicité presse joue dans un tout autre registre, celui de la passion, et surfe sur l’actualité chaude du jour.
L’originalité vient de la sobriété de la page et du fait que le PMU semble ne pas s’adresser directement au lecteur mais à Laurent Blanc. Cependant, ne vous trompez pas, le véritable destinataire du message, c’est nous ! Nous sommes pris à témoins par l’utilisation du « nous aussi » s’adressant à Laurent Blanc après la rétrospective des grands moments du Football français. Le but de cette manipulation est d’augmenter le capital sympathie du PMU en associant intuitivement la marque à des valeurs émotionnelles extra-sportives dans lesquelles le lecteur se reconnait forcément.
D’un point de vue graphique, l’absence d’images ou de couleurs criantes interpelle forcément le lecteur et lui fait penser qu’il ne s’agit pas d’un message publicitaire. Le PMU a bien compris qu’une publicité ne ressemblant pas à une publicité a beaucoup plus de chances d’être vue et lue.
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